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Réussir sa L1 à la fac : comment rentabiliser son PPE (projet professionnel de l?étudiant)
En première année de licence, à l’université, une unité d’enseignement est consacrée au PPE (projet professionnel de l’étudiant). L’occasion de réfléchir à votre choix d’orientation avant de vous rendre compte, trop tard, que le métier visé ne correspond pas à vos attentes… Comment bien mettre à profit ce cours ? Les conseils d’experts et d’étudiants.http://www.letudiant.fr/etudes/fac/universite-comment-rentabiliser-votre-ppe-projet-professionnel-de-l-etudiant.html
Pas de répit pour les étudiants
À peine leur choix de filière sur APB effectué, la question de leur devenir revient à la charge dès la première année à l'université. En licence, l'UE (unité d'enseignement) PPE (projet professionnel de l'étudiant) les oblige de nouveau à penser à leur orientation, aux métiers qu'ils envisagent... "La première année est le bon moment pour que les jeunes réfléchissent à ce qu'ils veulent faire et voir si cela correspond à leur formation, car ils n'ont plus leurs parents sur le dos qui leur disent 'passe ton bac d'abord'", explique Jean Arrous, président de l'association Projetpro.com, chargée de former les responsables de cette UE dans les différentes universités.
Halte aux idées reçues sur les métiers
La plupart des étudiants pensent d'abord que cette matière "ne sert à rien", soit parce qu'ils ont déjà un projet précis en tête, soit parce qu'ils n'en ont aucun. Puis ils découvrent des métiers qu'ils n'avaient pas envisagés ou bien des idées fausses sur ceux qu'ils souhaitaient exercer. Ainsi, Loïs, étudiant en première année de licence géographie et aménagement du territoire à l'université de Pau et des Pays de l'Adour, savait qu'il voulait devenir urbaniste en entrant à la fac. Mais l'UE PPE lui a néanmoins été utile. "On part de notre propre représentation du métier avec nos idées reçues, puis nos recherches documentaires nous font découvrir d'autres aspects, confirmés ensuite par les professionnels qu'on interviewe", témoigne-t-il. Pour lui, "l'urbaniste se contentait de proposer un projet d'aménagement. En réalité, il s'occupe aussi de tâches techniques, administratives et financières".
Au cœur de l'UE :
les rencontres avec les pros "L'objectif est de rendre l'étudiant acteur de son orientation. Trop souvent, il se contente de seulement regarder ce qu'il trouve sur Internet", critique Jean Arrous. En cela, l'interview de professionnels est un exercice concret, qui pousse les étudiants à sortir de leur coquille. "On organise par ce biais des rencontres que l'on n'aurait pas osé organiser nous-mêmes", concède Estelle, étudiante en première année de LEA (langues étrangères appliquées) à l'université de Limoges. "Il faut s'y prendre tôt pour les demandes d'entretiens et ne pas hésiter à harceler les personnes pour les obtenir", conseille-t-elle.
Censure interdite
Mais le point le plus délicat dans la démarche reste le début de la réflexion. "On demande aux étudiants leur centre d'intérêt professionnel et certains se censurent si celui-ci semble éloigné de leurs études ou si c'est un rêve considéré comme impossible à réaliser", constate Dominique Gilles, à l'origine de l'UE PEL (projet de l'étudiant de licence) à l'université Lyon 1. Elle préconise de "ne pas se fixer de limites au moment du choix du projet, tant que le centre d'intérêt reste professionnel et pas un hobby". D'autre part, en cas d'hésitation entre deux domaines, il est préférable de choisir celui que l'on connaît le moins.
Un investissement à long terme
Tous les responsables de cette UE PPE sont d'accord pour dire qu'il est nécessaire de jouer le jeu dès le départ. "Le plus important, c'est de s'approprier ce projet, se projeter vraiment et ne pas se focaliser sur les points de la validation de l'UE", indique Sandrine Bardet, responsable de l'UE PPE à la faculté de sciences de Montpellier 2. Car l'UE PPE rapporte des crédits ECTS (entre un et trois pour 10 à 20 heures de cours). La validation s'effectue généralement sur la base d'un dossier faisant le compte-rendu des recherches et des interviews des professionnels menées. Il est complété par un poster-métier, un visuel qui explique les caractéristiques du métier choisi, présenté à l'oral. L'évaluation se fait sur l'aptitude à synthétiser l'intérêt des informations recueillies et la qualité des présentations. "Le temps consacré à cette UE rapporte peu d'ECTS comparé aux autres matières, mais c'est un investissement à long terme, qui permet ensuite d'être motivé tout au long de ses études par un objectif professionnel concret", nuance Jean Arrous.
Confortez vos choix avec des stages
En résumé, pour Henri-Jacques Saint-Pol, le responsable en charge de cette UE à Lille 1, "le principal conseil est de se mettre dans une dynamique de recherche, rester ouvert d'esprit, ne pas s'empêcher de changer d'idée de métier, mais aussi profiter du statut étudiant pour avoir le plus d'expériences possibles à côté (stage, bénévolat...) pour vérifier ses choix". À noter : le travail au sein de l'UE est entrepris en petits groupes de 3-5 personnes. Une modalité qui ne doit pas rebuter car l'étudiant sera ensuite amené à travailler en groupe plus tard. "C'est important d'avoir cette expérience à l'université, où les projets de groupe sont moins courants qu'en école de commerce ou d'ingénieurs", note Caroline Januel, rédactrice indépendante, qui fait partie du jury de Lyon 1. Elle-même a suivi cette UE en 1994, puis l'a encadrée. Elle conseille de faire confiance à la méthodologie imposée. "Le temps et la maturité feront le reste."
Halte aux idées reçues sur les métiers
La plupart des étudiants pensent d'abord que cette matière "ne sert à rien", soit parce qu'ils ont déjà un projet précis en tête, soit parce qu'ils n'en ont aucun. Puis ils découvrent des métiers qu'ils n'avaient pas envisagés ou bien des idées fausses sur ceux qu'ils souhaitaient exercer. Ainsi, Loïs, étudiant en première année de licence géographie et aménagement du territoire à l'université de Pau et des Pays de l'Adour, savait qu'il voulait devenir urbaniste en entrant à la fac. Mais l'UE PPE lui a néanmoins été utile. "On part de notre propre représentation du métier avec nos idées reçues, puis nos recherches documentaires nous font découvrir d'autres aspects, confirmés ensuite par les professionnels qu'on interviewe", témoigne-t-il. Pour lui, "l'urbaniste se contentait de proposer un projet d'aménagement. En réalité, il s'occupe aussi de tâches techniques, administratives et financières".
Au cœur de l'UE :
les rencontres avec les pros "L'objectif est de rendre l'étudiant acteur de son orientation. Trop souvent, il se contente de seulement regarder ce qu'il trouve sur Internet", critique Jean Arrous. En cela, l'interview de professionnels est un exercice concret, qui pousse les étudiants à sortir de leur coquille. "On organise par ce biais des rencontres que l'on n'aurait pas osé organiser nous-mêmes", concède Estelle, étudiante en première année de LEA (langues étrangères appliquées) à l'université de Limoges. "Il faut s'y prendre tôt pour les demandes d'entretiens et ne pas hésiter à harceler les personnes pour les obtenir", conseille-t-elle.
Censure interdite
Mais le point le plus délicat dans la démarche reste le début de la réflexion. "On demande aux étudiants leur centre d'intérêt professionnel et certains se censurent si celui-ci semble éloigné de leurs études ou si c'est un rêve considéré comme impossible à réaliser", constate Dominique Gilles, à l'origine de l'UE PEL (projet de l'étudiant de licence) à l'université Lyon 1. Elle préconise de "ne pas se fixer de limites au moment du choix du projet, tant que le centre d'intérêt reste professionnel et pas un hobby". D'autre part, en cas d'hésitation entre deux domaines, il est préférable de choisir celui que l'on connaît le moins.
Un investissement à long terme
Tous les responsables de cette UE PPE sont d'accord pour dire qu'il est nécessaire de jouer le jeu dès le départ. "Le plus important, c'est de s'approprier ce projet, se projeter vraiment et ne pas se focaliser sur les points de la validation de l'UE", indique Sandrine Bardet, responsable de l'UE PPE à la faculté de sciences de Montpellier 2. Car l'UE PPE rapporte des crédits ECTS (entre un et trois pour 10 à 20 heures de cours). La validation s'effectue généralement sur la base d'un dossier faisant le compte-rendu des recherches et des interviews des professionnels menées. Il est complété par un poster-métier, un visuel qui explique les caractéristiques du métier choisi, présenté à l'oral. L'évaluation se fait sur l'aptitude à synthétiser l'intérêt des informations recueillies et la qualité des présentations. "Le temps consacré à cette UE rapporte peu d'ECTS comparé aux autres matières, mais c'est un investissement à long terme, qui permet ensuite d'être motivé tout au long de ses études par un objectif professionnel concret", nuance Jean Arrous.
Confortez vos choix avec des stages
En résumé, pour Henri-Jacques Saint-Pol, le responsable en charge de cette UE à Lille 1, "le principal conseil est de se mettre dans une dynamique de recherche, rester ouvert d'esprit, ne pas s'empêcher de changer d'idée de métier, mais aussi profiter du statut étudiant pour avoir le plus d'expériences possibles à côté (stage, bénévolat...) pour vérifier ses choix". À noter : le travail au sein de l'UE est entrepris en petits groupes de 3-5 personnes. Une modalité qui ne doit pas rebuter car l'étudiant sera ensuite amené à travailler en groupe plus tard. "C'est important d'avoir cette expérience à l'université, où les projets de groupe sont moins courants qu'en école de commerce ou d'ingénieurs", note Caroline Januel, rédactrice indépendante, qui fait partie du jury de Lyon 1. Elle-même a suivi cette UE en 1994, puis l'a encadrée. Elle conseille de faire confiance à la méthodologie imposée. "Le temps et la maturité feront le reste."
PAUL-ANTOINE BISGAMBIGLIA | Mise à jour le 23/04/2014