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Les projets open source initiés par les géants du web

Tour d'horizon des grands projets open source initiés par les géants du web mondial. De Google à Facebook en passant par Twitter et Yahoo!.

Depuis quelques années, les principaux acteurs mondiaux du web ont décidé de reverser certaines de leurs briques à la communauté open source. Objectif affiché : mutualiser les développements et la maintenance de ces codes avec d'autres entreprises.

Par Antoine Crochet-Damais JDN

Article ici Par Antoine Crochet-Damais pour le journal du net

Twitter est connu pour avoir lancé le projet Bootstrap. Il s'agit d'une bibliothèque open source pour bâtir les interfaces web HTML5. Lancée en 2011, elle fédère 400 contributeurs à ce jour, et fait désormais partie des projets les plus populaires sur GitHub. Proposant de nombreux thèmes graphiques et widgets, Boostrap s'intègre à WordPress, Drupal ou Joomla, tout en étant adaptée au responsive design.
 
Un autre projet open source lancé par Twitter pourrait bien monter en puissance dans les mois qui viennent. Il s'agit de Storm. Son objectif ? Proposer une alternative à Hadoop orientée vers le Big Data en temps réel.
Google adosse une partie de sa politique technologique à l'open source. Un choix cohérent avec son modèle économique publicitaire : l'open source lui permet en effet d'accélérer la diffusion de ses applications. Mais aussi de tirer vers le bas les coûts des terminaux délivrant ses services. D'où la démarche open source initiée autour d'Android, et de Chrome (avec la déclinaison Chromium).
 
Google prend ainsi le contre-pied de ses concurrents (Microsoft et Apple) commercialisant avant tout une technologie basée sur des brevets.
 
Dans la même logique, Google s'est aussi engagé à ne pas lancer de poursuites si une application open source intègre l'un de ses brevets.
Hadoop a été créé par Doug Cutting en 2004. A l'origine du moteur open source Nutch (mais aussi de Lucene), il cherchait une solution pour accroître la taille de l'index de son moteur. Il eut l'idée de créer un framework de gestion de fichiers distribués. Hadoop était né.
 
Depuis, Yahoo! en est devenu le principal contributeur. Avant de passer à Bing, le portail utilisait en effet Hadoop pour son moteur de recherche historique. Comptant plus de 10 000 clusters Linux en 2008, il s'agissait d'une des premières architectures Hadoop digne de ce nom. Yahoo! a depuis lancé la société Hortonworks pour commercialiser son expertise Hadoop, devenant ainsi son principal promoteur au niveau mondial.
C'est en avril 2011 que Facebook a donné le coup d'envoi d'Open Compute. Le pari du réseau social ? Ouvrir les spécifications de son infrastructure serveur pour mutualiser la R&D avec d'autres acteurs. Plus de deux ans après, Facebook a remporté son pari. Intel, Asus, Rackspace, NTT ou Dell ont rejoint le projet.
 
Depuis les initiatives se multiplient : Intel a annoncé (en lien avec Quanta) la conception d'un système de transmission de données par fibre (à 100 Gbits) à l'intérieur du serveur. Et AMD a dévoilé une carte-mère issue des spécifications "Open Compute". Sans compter des projets de micro-serveur ARM annoncés par Calxeda ou Allied Micro.

D'autres grands grands acteurs du web se sont également orientés vers des politiques open source. C'est le cas de LinkedIn qui a décidé en 2011 d'ouvrir le code de la technologie de recherche d'IndexTank, société qu'il avait acquise cette même année. Ou encore de Foursquare qui a basculé son service en mars 2012 de Google Maps à OpenStreetMap. Enfin, eBay a également pris un virage open source lors du rachat du système d'e-commerce Magento en 2011.
PAUL-ANTOINE BISGAMBIGLIA | Mise à jour le 03/10/2013