Partage
Partager via Facebook
Partager via Messenger
Partager via Twitter
Partager via LinkedIn
Partager via What'sapp
Partager via courriel
PDF
L'alternance pour faciliter l'insertion professionnelle des jeunes
Lors de la conférence organisée par IMS-Entreprendre pour la Cité sur l'insertion professionnelle des étudiants, Capgemini-Sogeti a présenté une action menée dans le cadre de l'alternance.01net
Il existe à ce jour peu de partenariats formels entre les entreprises et les universités. Les services d'insertion professionnelle des secondes restent largement méconnus des premières », explique Patricia Charrier, responsable de la thématique Accès à l'emploi au sein d'IMS-Entreprendre pour la Cité, un réseau qui fédère plus de 200 entreprises en les accompagnant dans leurs démarches d'engagement sociétal. Toutefois, la loi 2007 relative aux universités confie à ces dernières de nouvelles missions d'orientation et d'insertion professionnelle. Via la création de bureaux d'aide à l'insertion professionnelle, l'université est chargée d'accompagner les étudiants tout au long de leur cursus universitaire, depuis la recherche de stages jusqu'à celle du premier emploi.
Côté entreprises, certaines ont d'ores et déjà noué des partenariats avec des universités ou leur ont apporté leur soutien financier ou pédagogique. Hier, l'un des intervenants, Marc-Philippe Daubresse, ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives, a rappelé que 35 projets tournaient autour de l'insertion professionnelle des jeunes (19 concernent les universités et 16 la lutte contre le décrochage scolaire).
Parmi les pistes explorées : l'alternance. « Nous y sommes très favorables, mais dans ce domaine, nous sommes encore loin des résultats qu'on pourrait attendre », a-t-il expliqué. Pour le secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi, Laurent Wauquiez, les formations en alternance devraient concerner un jeune sur cinq, soit environ 800 000 jeunes d'ici à 2015.
Plus de 500 personnes en alternance chez Capgemini Sogeti en 2010
Dans le secteur de la high-tech, on observe déjà chez Bull ou IBM des rapprochements avec le monde universitaire, notamment dans le domaine de l'alternance. Le groupe de conseils informatique Capgemini-Sogeti s'est fixé l'an dernier comme objectif d'intégrer 1 000 personnes en alternance (450 en 2009 et 550 en 2010). Il a créé avec l'université Paris 13 (Institut Galilée) une formation sur mesure pour permettre à des étudiants bac + 4 ou + 5, issus de filières scientifiques, d'obtenir un diplôme universitaire (DU) de conception et développement de système d'information répartie par l'alternance.
Douze personnes, recrutées en contrat de professionnalisation et en CDI, ont ainsi débuté le 8 mars dernier leur formation. « Les élèves sont formés notamment aux technologies sur lesquelles nous observons une certaine pénurie, comme Java, Java EE, .Net, explique Géraldine Plénier, directrice de la responsabilité sociale de Capgemini. La session se déroule sur vingt-huis mois dont quatre mois de cours dans l'université, dix mois dans l'entreprise et à nouveau un passage par l'université.
Pour présélectionner les candidats, Capgemini-Sogeti s'est aidé de l'association Nos quartiers ont des talents. Une trentaine de personnes du groupe ont participé à l'élaboration des contenus des cours avec les équipes pédagogiques de l'université. « Au départ, nous avions des a priori, notamment sur la réactivité de l'université. A tort. Aujourd'hui, nous souhaitons capitaliser sur cette expérience et renouveler l'opération dès octobre prochain. » Même enthousiasme du côté de l'université Paris 13 : « Capgemini et Sogeti nous ont sollicité au bon moment. Nous voulions doubler le nombre d'apprentis en formation à l'université et introduire de l'alternance dans l'UFR scientifique », raconte Joseph Cerrato, vice-président de l'université en charge des relations entreprises.
PAUL-ANTOINE BISGAMBIGLIA | Mise à jour le 28/04/2010