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Open source / Linux
Le projet de révision de la réglementation européenne sur les télécoms pourrait permettre aux régulateurs nationaux de définir quels logiciels sont autorisés sur le Net. Leur liste serait inscrite dans les contrats des FAI. Par Christophe Guillemin, ZDNet France
Afin de lutter contre le piratage d'oeuvres protégées par le droit d'auteur, une future réglementation européenne pourrait intégrer dans les contrats des fournisseurs d'accès une liste de logiciels que les internautes seraient autorisés à utiliser.
C'est le sens de trois récents amendements au « Paquet télécom », projet de cinq directives européennes qui doivent modifier, d'ici à la fin 2008, la réglementation sur les télécommunications en Europe.
Concrètement, ces amendements doivent permettre à des autorités administratives de chaque État-membre de définir quelles applications logicielles sont autorisées pour internet. C'est la lecture qu'en fait la Fondation pour une infrastructure informationelle libre (FFII), une association dédiée à la « promotion d'un marché libre de l'informatique », qui regroupe 3 500 sociétés en Europe.
« Les propositions inscrites en filigrane dans ces amendements mèneraient à un "internet soviétique" où les logiciels et services en ligne seraient soumis à la permission des régulateurs », confie à ZDNet.fr, Benjamin Henrion, correspondant FFII à Bruxelles.
Un texte adopté sous la présidence française ?
« Demain, des logiciels applicatifs comme Skype, voire Firefox, pourront être déclarés illégaux en Europe, s'ils ne sont pas certifiés par une autorité administrative. Cela compromettra le developpement d'internet tel que nous le connaissons aujourd'hui. C'est une invasion du régulateur sur le marché des logiciels et de la fourniture de l'accès internet. »
L'association demande aux membres du Parlement européen de « consacrer plus de temps et de reconsidérer en profondeur la proposition de directive sur les télécommunications telle que présentée au vote ».
Le texte est loin d'être adopté. La première mouture a été bouclée aujourd'hui par les différents comités chargés de sa réalisation au sein du Parlement. Il doit encore passer en première lecture devant les députés européens en septembre, puis être validé par le Conseil des ministres le même mois. Si ce n'est pas le cas, il repassera en deuxième, puis éventuellement entroisième lecture.
Selon la FFII, son entrée en vigueur est cependant attendue avant la fin de l'année, sous la présidence de la France, dont le gouvernement est plutôt favorable à un durcissement de la réglementation du Net, comme en témoigne le projet de loi Hadopi, estime l'association.
Afin de lutter contre le piratage d'oeuvres protégées par le droit d'auteur, une future réglementation européenne pourrait intégrer dans les contrats des fournisseurs d'accès une liste de logiciels que les internautes seraient autorisés à utiliser.
C'est le sens de trois récents amendements au « Paquet télécom », projet de cinq directives européennes qui doivent modifier, d'ici à la fin 2008, la réglementation sur les télécommunications en Europe.
Concrètement, ces amendements doivent permettre à des autorités administratives de chaque État-membre de définir quelles applications logicielles sont autorisées pour internet. C'est la lecture qu'en fait la Fondation pour une infrastructure informationelle libre (FFII), une association dédiée à la « promotion d'un marché libre de l'informatique », qui regroupe 3 500 sociétés en Europe.
« Les propositions inscrites en filigrane dans ces amendements mèneraient à un "internet soviétique" où les logiciels et services en ligne seraient soumis à la permission des régulateurs », confie à ZDNet.fr, Benjamin Henrion, correspondant FFII à Bruxelles.
Un texte adopté sous la présidence française ?
« Demain, des logiciels applicatifs comme Skype, voire Firefox, pourront être déclarés illégaux en Europe, s'ils ne sont pas certifiés par une autorité administrative. Cela compromettra le developpement d'internet tel que nous le connaissons aujourd'hui. C'est une invasion du régulateur sur le marché des logiciels et de la fourniture de l'accès internet. »
L'association demande aux membres du Parlement européen de « consacrer plus de temps et de reconsidérer en profondeur la proposition de directive sur les télécommunications telle que présentée au vote ».
Le texte est loin d'être adopté. La première mouture a été bouclée aujourd'hui par les différents comités chargés de sa réalisation au sein du Parlement. Il doit encore passer en première lecture devant les députés européens en septembre, puis être validé par le Conseil des ministres le même mois. Si ce n'est pas le cas, il repassera en deuxième, puis éventuellement entroisième lecture.
Selon la FFII, son entrée en vigueur est cependant attendue avant la fin de l'année, sous la présidence de la France, dont le gouvernement est plutôt favorable à un durcissement de la réglementation du Net, comme en témoigne le projet de loi Hadopi, estime l'association.
PAUL-ANTOINE BISGAMBIGLIA | Mise à jour le 11/07/2008